viernes, 13 de abril de 2012

Maroc : pour l'abrogation de l'article 475 du code pénal


Maroc : un procès symbolique pour l'abrogation de l'article 475 du code pénal

Lundi 9 Avril 2012

Le 13ème tribunal de la femme, tenu samedi à Casablanca (Maroc) par des associations féminines, a plaidé pour l'abrogation de l'article 475 du code pénal, qui permet aux violeurs d'être à l'abri de poursuites judiciaires en épousant leur victime. 



Consacré au "phénomène du mariage forcé des mineurs et le mariage au violeur", ce tribunal symbolique, placé sous le thème "arrêtons l'infanticide de nos filles", a appelé à l'amendement des articles 20 et 21 du code de la famille relatifs au mariage des mineurs et à l'harmonisation des lois nationales aux dispositions de la constitution et aux conventions internationales. 

En considérant le viol des mineurs comme une torture, le tribunal a appelé à la décriminalisation de l'avortement, à l'accélération de la mise en place de l'Instance de parité et de lutte contre toutes formes de discrimination, exhortant l'état à assumer ses responsabilités en matière de sensibilisation à l'égalité et de lutte contre tous les moyens de nature à encourager le mariage des mineurs, notamment l'abandon scolaire et la marginalisation. 

Le tribunal symbolique a également insisté sur le renforcement de l'éducation aux valeurs d'égalité, de justice et de respect de la différence à travers les programmes pédagogiques et l'amélioration de l'image de la femme dans les médias, soulignant que ce dossier, qui a suscité une polémique avec l'affaire d'Amina Filali, "ne sera clos qu'avec la satisfaction de toutes ces revendications". 

Le procès, initié par l'Union de l'action féminine et le réseau Annajda pour l'assistance des femmes victimes de violence, en collaboration avec l'association espagnole Red Activas avec le soutien de l'agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID), a été marqué par des témoignages émouvants des parents d'Amina Filali, la jeune fille qui s'est suicidée après avoir été contrainte d'épouser son violeur, ainsi que de filles mineurs mariées et victimes de violences. 

Ce procès s'est déroulé en présence d'acteurs de la société civile, des défenseurs de droits de l'homme, des parlementaires et des journalistes.

Lundi 9 Avril 2012 - 01:22

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