domingo, 11 de diciembre de 2011

Recul des grossesses précoces dans les lycées et collèges




KOLDA, SENEGAL  : Recul des grossesses précoces dans les lycées et collèges

Le nombre de grossesses précoces est passé de 269 en 2010 à 169 en 2011. Le sujet reste une préoccupation des acteurs du système qui ont invité les organisations syndicales à s’impliquer dans la bataille contre les violences et les abus sexuels dans l’espace scolaire. C’était samedi dernier, lors de la célébration de la journée internationale de l’enseignant.
La situation est toujours préoccupante dans la région de Kolda. Les abus sexuels et les grossesses précoces demeurent le premier obstacle à la scolarisation et au maintien des filles dans les collèges et lycées, même si les acteurs restent mobilisés sur le front. Pour le moment, ils peuvent se contenter de la diminution des grossesses. Selon une étude commanditée par le ministère de l’Education « le taux de grossesses  précoces est encore important, mais il a connu une baisse dans la région de Kolda.
Il est passé de 269 cas  en 2010 à 169 en 2011, soit une diminution de 100 cas », a révélé la conseillère technique au ministère de l’Education chargée du genre, Marie Siby Faye qui présentait une communication sur : « l’égalité de genre dans l’éducation, quels enseignants ? ».
Féminisation de la profession

Cette communication entre dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’enseignant organisée par le Comité national « du 5 octobre », la Commission nationale sénégalaise pour l’Unesco et le Bureau de l’Unesco à Dakar. Outre les violences et les abus sexuels, les intervenantes se sont attaquées à la marginalisation des enseignantes dans le système éducatif. « Les enseignantes ne sont pas bien représentées dans les instances de prise de décisions. Elles sont marginalisées dans le processus d’élaboration des plateformes », a dénoncé la secrétaire générale adjointe de l’Uden,  Awa Wade qui a fait une communication sur « la problématique du rôle et la place des femmes dans les prises de décisions des syndicats ».
Pour inverser cette tendance, la conseillère technique chargée du genre, au ministère de l’enseignement  élémentaire, Marie Siby Faye propose une formation des enseignantes modèles. La conseillère estime que la solution passe par la formation des enseignantes prêtes à promouvoir les notions de genre, et qui respectent les principes d’équité et de déontologie. Mais  la bataille est loin d’être gagnée. Les préjugés et les stéréotypes,  confie Fatma Fall, du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation, expliquent la disparité de représentativité des filles dans certaines filières de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Le thème de cette année, « les enseignants pour l’égalité des genres » est d’actualité. Puisqu’il est apparu dans les études de l’Unesco que la féminisation de cette profession ne s’accompagne pas d’une revalorisation salariale.  La scolarisation des filles a des retombées positives. « L’éducation des filles et des femmes bénéficie le développement humain car plus les enfants sont scolarisés, plus elles sont plus équipées contre le Vih/Sida ; contre l’exploitation sexuelle », énumère le représentant de la directrice du Breda, Adotevi Adotebah, spécialiste principal de programme Breda/Unesco. Dans son intervention, le président du comité d’organisation du 5 octobre,  Mansour Dansokho a rappelé que cette rencontre sert à diagnostiquer les maux du secteur et à formuler des solutions.  Le ministre de l’Elémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales, Kalidou Diallo qui a rendu un vibrant hommage aux pionniers du mouvement syndical des enseignants a promis de donner plus de dimension à cette journée. « Nous prendrons les mesures nécessaires pour que  le ministère budgétise la célébration de cette journée tout en laissant son organisation au comité du 5 octobre », a promis le ministre Kalidou Diallo.
Idrissa  SANE
LUNDI, 05 DÉCEMBRE 2011 09:25

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